Dans un précédent blog, nous avions noté qu’une montre de luxe authentifiée est un chronomètre. Nous avons également fourni un bref aperçu de l'histoire du chronomètre et révélé que John Harrison a essentiellement créé le premier chronomètre. Alors comprendre ce qu’est un chronomètre vous aidera à comprendre les montres de luxe.
Examinons de plus près le travail d'Harrison et sa série de chronomètres, qui continuent d'avoir un impact sur les montres d'aujourd'hui (son histoire est certainement une leçon de persévérance et de dévouement).
Mais, une fois de plus, voyons ce qui a inspiré le chronomètre, car il a grandement influencé et affecté le travail d'Harrison.
1707 Catastrophe navale de Scilly
Le 22 octobre 1707, cinq navires de la flotte royale de la Marine heurtèrent les rochers de Gilstone Ledges au large des îles Scilly – entre 1 400 et 2 000 marins périrent. Aujourd’hui, elle reste l’une des pires catastrophes maritimes britanniques. L'incapacité des navigateurs à évaluer avec précision la position des navires et d'autres erreurs de tracé de cap ont contribué à la tragédie.
En 1714, cette terrible perte a motivé le Parlement à créer le Conseil de longitude (Conseil), qui offrait un prix à quiconque parviendrait à créer un appareil capable de mesurer la longitude jusqu'à trente milles. Une manière appropriée de mesurer le temps à travers les longitudes aiderait grandement à corriger les erreurs de navigation potentiellement mortelles.
Les chronomètres Harrison
Harrison, menuisier et horloger autodidacte, a participé au concours. Il a d’abord créé une séquence d’horloges en bois (H1) utilisant des ressorts pour absorber les mouvements des navires. Après un test réussi en 1736, le Conseil a offert à Harrison une allocation pour continuer à travailler.
En 1739, Harrison a concocté une horloge marine plus petite (H2) qui neutralisait les changements de température. La guerre de Succession d'Autriche a cependant reporté les tests car les responsables ne voulaient pas que les ennemis acquièrent le prototype d'une manière ou d'une autre.
Vingt ans plus tard, en 1757, Harrison construisit H3, une horloge océanique encore plus légère et compacte. Quatre ans plus tard, en 1761, il terminait la H4, une montre ronde en argent facile à transporter qui restait précise malgré les variations de température et résistait à la dilatation et à la contraction (le mécanisme de la H4, un thermostat primordial, bénéficierait aux concepts d'ingénierie des siècles plus tard). En plus de quatre-vingts jours de tests, le H4 n'a perdu que 5,1 secondes.
Harrison, cependant, n'était pas membre d'un groupe d'horlogers distingués, c'est pourquoi certains individus ont tenté d'invalider son travail et de créditer ses inventions à d'autres. Le Conseil n'a donc jamais distribué l'intégralité du prix à qui que ce soit, y compris à Harrison.
En 1770, Harrison et son fils développèrent la H5, une montre à cadran en émail blanc contenant une étoile centrale en or permettant de régler les aiguilles. Au cours d'un voyage de cinq mois, H5 a obtenu de superbes résultats. Le Parlement et le roi George III sont alors intervenus et, en 1773, près de soixante ans plus tard, ont finalement distribué l'argent du prix du Conseil à Harrison.
Vous pouvez voir les chronomètres H1, H2, H3 et H4 à l'Observatoire Royal de Greenwich. La Worshipful Company of Clockmakers possède H5 et a récemment exposé sa collection au Science Museum de Londres.
Nous continuerons d'examiner ce passé et de voir comment il impacte les montres de luxe d'aujourd'hui.
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